La direction d’ArcelorMittal a convoqué un CSE central extraordinaire le 30 octobre 2024 pour annoncer le retrait du GESIM et son souhait d’adhérer désormais à la Chambre Patronale Territoriale de la Métallurgie des Bouches-du-Rhône.
UNE DÉCISION LOURDE DE CONSÉQUENCES !
Ce choix de quitter le GESIM, sans concertation préalable, démontre un manque de considération pour le dialogue social et les garanties collectives que nous
avions obtenues pour protéger les salariés. La disparition du GESIM remet en cause des acquis cruciaux tels que :
► Prime de vacances : 870€
► Prime de St Éloi : 2 jours de salaire
► Valeur du point d’ancienneté
(déjà supérieure et protégée par notre accord d’entreprise)
► Maintien des paniers sur les postes matins et après-midis
(Paniers de nuits à 7€30 dans la CCNM)
► Indemnités d’éloignement (IK)
FO a été la seule Organisation Syndicale à rendre un avis défavorable, voir la déclaration faite en séance au verso.
FO DEMANDE L’OUVERTURE DE NÉGOCIATIONS
Même si la direction a indiqué vouloir sortir du GESIM, il n’en reste pas moins que les dispositions de l’accord autonome doivent continuer de s’appliquer
pendant 18 mois, sauf si un accord d’entreprise est conclu dans la période.
En conséquence, FO demande que des négociations soient ouvertes afin de pérenniser nos acquis au travers d’accords soit au niveau local, soit au niveau national.
Pour rappel, la direction s’était engagée lors des NAO 2024 à ouvrir des négociations au niveau de l’entreprise, concernant les IK et les paniers, au cours
du 1er semestre 2024.
Pour FO, ces dispositions ne doivent pas être intégrées aux NAO, au risque de voir l’enveloppe globale pour les AG, AI et promotions diminuer.
FO ne peut pas envisager que ces primes et éléments de salaire soient supprimés et FO s’engage à ce qu’ils soient maintenus et améliorés au travers des futurs accords.
Déclaration de FO Métaux ArcelorMittal concernant la décision d’ArcelorMittal de quitter le GESIM
Monsieur le président,
Les syndicats FO ArcelorMittal Fos et St Chely, en soutien total avec la Fédération FO de la Métallurgie et l’ensemble des équipes FO au niveau national, souhaitons exprimer notre profonde déception face à la décision d’ArcelorMittal de se retirer du GESIM (Groupement des Employeurs de la Sidérurgie et des Mines). Cette décision a des conséquences graves, non seulement pour le groupement en lui-même, mais aussi pour l’ensemble des garanties sociales qu’il avait permis de mettre en place.
ArcelorMittal, issu du groupe Arcelor et des groupes USINOR SACILOR, a toujours joué un rôle central dans la construction sociale de notre secteur. Du fait de son importance et sa position, il bénéficiait d’une concertation sociale solide avec les organisations syndicales. Grâce à ces dialogues, nous étions parvenus à un dispositif conventionnel qui, bien qu’imparfait, représentait une avancée vertueuse pour l’ensemble des salariés, en leur garantissant des protections sociales importantes.
Malheureusement, la manière dont ArcelorMittal a procédé pour quitter le GESIM ne reflète en rien un engagement sincère dans un véritable dialogue social, basé sur le respect des interlocuteurs. En choisissant de quitter le groupement après plusieurs mois de négociations pour aboutir sur un accord signé et appliqué, et sachant que son retrait entraînerait inévitablement la disparition du GESIM et des garanties conventionnelles qui y étaient associées, ArcelorMittal a montré un désintérêt flagrant pour la continuité de la concertation sociale collective et conventionnelle. Ce comportement est d’autant plus regrettable qu’il compromet un cadre de dialogue qui avait permis de construire des accords essentiels pour l’ensemble du secteur.
Ramener toutes les discussions et décisions uniquement au niveau de l’entreprise, sans respecter l’esprit collectif de concertation qui prévalait au sein du GESIM, n’est pas de bon augure pour l’avenir. Cela envoie un signal inquiétant quant à la volonté d’ArcelorMittal de rester dans la construction sociale et dans le respect des droits des salariés. Ce retrait brutal remet en question son engagement à être un partenaire respectueux des principes du dialogue social.
En conséquence, nous affirmons fermement notre position de voter contre cette décision. Nous réaffirmons notre engagement à défendre un véritable dialogue social, ouvert, respectueux, et constructif, au service de tous les travailleurs.